Le soleil, la mer, des falaises à couper le souffle… et un logo rond, décomposé, qui symbolise l’union. Non, ce n’est pas une brochure de voyage, c’est une leçon de branding. Avec Madeira, l’île portugaise s’offre une identité qui dépasse les clichés tropicaux : une marque conçue par et pour ses habitants, où la typographie devient paysage et où chaque couleur est un fragment d’archipel.
Chez Luciole, on aime ce genre d’histoire : quand une identité visuelle raconte beaucoup plus qu’elle ne montre.
Une marque plus grande qu’un logo
L’ambition de Madère était claire : créer une marque régionale qui ne parle pas seulement aux touristes, mais à tous ceux qui vivent l’île. Le brandbook l’annonce dès ses premières pages :
« A brand for the world. Starting with every Madeiran. »
Tout est dit : la marque ne cherche pas à séduire par l’image, mais à unir par le sentiment.
Le mot-clé ? Belonging — l’appartenance. Un mot simple, mais un concept puissant, presque politique. Madère n’est pas seulement un lieu où l’on séjourne : c’est un lieu où l’on se sent appartenir.
L’intelligence du signe
À première vue, le logo de Madère semble d’une simplicité presque désarmante : des formes géométriques, des couleurs franches, un jeu de cercles brisés. Et voilà, la carte postale est prête
à être envoyée.
Et pourtant, chaque détail a un sens. Le cercle évoque la communauté, la réunion, la famille ;
sa déconstruction symbolise la diversité des expériences, et ses 11 couleurs représentent sans défaut les 11 municipalités de l’archipel.
Le design est pensé comme une mosaïque : modulable, vivant, inclusif. Et sur le site, quand les couleurs changent au clic, c’est toute l’identité qui s’anime. Et rien que cette petite interaction est,
à notre sens, un joli geste traduisant bien toute l’importance de l’attention aux détails.
L’île et le monogramme
Et puis, il y a ce “M”, discret mais central, comme une île au milieu de l’archipel graphique. Construit à partir de demi et de quarts de cercle, il reprend le langage géométrique qui structure tout le système visuel. Ces formes simples ne sont pas un effet de style : elles organisent l’espace, créent du rythme, respirent. Sur les supports, elles dessinent des marges, des cadres, des repères, un peu comme les levadas de Madère qui canalisent l’eau sans jamais la contraindre.
Ce monogramme devient la boussole du territoire visuel : un signe clair, précis, capable de se fondre ou de s’imposer selon le contexte. Une manière élégante de rappeler que, même en design, l’équilibre entre unité et liberté reste la plus belle des navigations.
Une trame qui tisse du lien
Sous les aplats de couleur, les designers ont glissé un motif discret : une succession d’ondes, répétées à l’infini. Ce motif, qu’on retrouve sur le site et dans les supports visuels, agit comme un fil conducteur poétique et plein de sens, reprenant la métaphore de la mer, des routes, des échanges, bref, de tout ce qui relie Madère au monde.
C’est aussi une belle leçon de branding : quand l’ornement devient langage, il ne s’agit plus de « décor », mais d’identité en mouvement.
Une identité conçue avec (et pour) les habitants
Le projet ne s’est pas contenté d’un brainstorming entre communicants : plus de 1 400 Madeirans ont participé au processus, via des ateliers, entretiens et enquêtes.
Le résultat ? Une marque profondément collective, ancrée dans le réel, où le graphisme devient le reflet d’un territoire et d’une culture.
Dans un monde saturé de slogans interchangeables, Madère fait le pari inverse : une marque qui ne vend rien, mais qui rassemble tout.
Pourquoi on vous en parle ?
Chez Luciole, on aime ce genre de projet parce qu’il coche toutes les cases d’un branding intelligent : lisible, sensible, durable. Le design graphique ne cherche pas à impressionner,
mais à exprimer une vision partagée.
Et ça, c’est exactement notre philosophie : faire en sorte que chaque marque trouve sa lumière propre. Pas pour briller seule, mais pour éclairer ceux qui la vivent.
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