Typographie - Monoprix - Blog Luciole

22 mai 2017

design de marque

Typo + couleur = belle histoire de packaging

Quand Monoprix a décidé il y a 7 ans de relooker sa principale marque en propre – la marque « M » – les équipes marketing avaient-elles imaginé que ce nouveau branding se différencierait à ce point des autres marques distributeurs, pour imposer un style et des valeurs habituellement dévolues aux grandes marques ?

Car de cette audace graphique est né tout un univers de marque, familier à ceux qui fréquentent l’enseigne citadine et dont le capital sympathie n’a fait que progresser, pour hisser la marque distributeur au même niveau que les grandes marques voisines proposées en rayon.

À la manière d’un Warhol qui érige une banale soupe de tomates au firmament du Pop Art, les packagings « Monoprix » s’habillent depuis près d’une décennie d’un bayadère de couleurs vives et de mots simples qui sautent aux yeux, dans des caractères énormes et des slogans souvent drôles et toujours percutants. À l’origine de ce concept, Havas et une graphiste talentueuse, Cléo Charuet.

À l’occasion des 85 ans de l’enseigne, Monoprix crée à nouveau la surprise, avec un court-métrage d’une rare sensibilité qui sur le wall de nos réseaux sociaux cultive l’émotion et nous ferait presque verser une larme (âmes sensibles s’abstenir !).  #LaitDroleLaVie

Si vos ne l’avez pas encore vu, ou si vous en redemandez, il vous suffit de cliquer : ici

Recette typographique

Derrière l’audacieux concept graphique, une idée simple : celle de se démarquer par la typographie et la couleur des emballages concurrents, principalement conçus sur des mises en scène photographiques d’un produit sublimé dont on n’est pas toujours certain qu’il tienne ses promesses…

Un parti pris disruptif qui repose sur l’utilisation d’une typographie helvétique unique et des textes courts positionnés dans des cartouches de couleurs bien dosées qui envahissent toute la surface disponible du « pack ».

La composition est rehaussée par un travail de la couleur, inspiré des anciennes affiches de réclame dont les nuances franches et vives se mêlent à des couleurs désaturées.

Résultat

Des packagings modernes et impactants qui se démarquent sur les linéaires (CQFD) et dont la marque Monoprix se fait quasiment oublier, au bénéfice de la promesse produit. Très loin du segment « bas de gamme » ou un peu trop standardisé des marques distributeurs, le concept plait et attire aussi bien le consommateur en quête d’un bon rapport qualité/prix que le citadin trendy-arty.

Avec des centaines de produits populaires qui répondent aux mêmes codes esthétiques, tout en sachant se renouveler à chaque claim, Monoprix a imposé son style et le raconte avec plaisir dans ses campagnes, dont le dernier court-métrage est un modèle du genre.

Après Campbell’s Soup au MOMA, Monoprix à Beaubourg !

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