La typographie est un élément essentiel de l’identité de marque. Alors pour se démarquer toujours plus, certaines marques abandonnent les classiques Helvetica, Futura, Garamond et Bodoni pour créer leur propre police de caractères.
The Firm s’offre un nouveau visage
Entre crises et litiges à n’en plus finir, la banque d’investissement Goldman Sachs a lancé en juin 2020 sa propre police de caractères, la Goldman Sans, avec pour objectif d’effacer l’ardoise.
Adieu l’esprit de conservatisme ! Cette typographie toute en rondeurs illustre le virage de la modernité pris par la firme de Wall Street. En adoptant cette typographie imaginée par le jeune designer britannique Dalton Maag, la puissante banque d’affaires s’offre une image plus sympathique et surtout moins élitiste. Car la banque d’aujourd’hui se veut avant tout plus transparente vis-à-vis de ses clients.
La typo du métro
Le Parisine est une typographie linéale dessinée par Jean François Porchez à la demande de la RATP. Elle habille depuis 1996 les panneaux du métro et du RER, sans oublier les bus et tramways.
Librement inspiré d’une autre typographie souterraine, la London Underground, le Parisine a d’abord pour objectif d’être lisible par tous, de loin et même en mouvement !
Fort de son succès, le Parisine est désormais visible dans les métros d’Osaka ou d’Alger, même si en 24 ans d’existence, cette typographie fait avant tout partie de l’image de Paris et de son patrimoine visuel.
Une typo très en « vues »
En 2017, le géant du streaming vidéo a lancé sa propre fonte : la Youtube Sans.
Une typographie qui reprend les formes du bouton « Play » : les courbes sont calquées sur les arrondis, quand les caractères comme le « f » et le « t » en bas-de-casse, sont coupés avec l’angle du triangle central du bouton.
« Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail ! »
Leonard de Vinci
Une typo qui roule !
La marque au losange a récemment remporté un award au Grand Prix du Design – organisé par le magazine Stratégies – pour la création de sa typographie intitulée Read®.
Une création qui relève avant tout du défi linguistique, puisque cette fonte est lisible dans 134 langues et 10 alphabets (latin, cyrillique, grec, hébreu, arabe, devanagari, coréen, japonais, chinois et thaï), rien que ça !
Renault a également dû relever un défi technologique pour faire embarquer cette nouvelle typographie sur l’ensemble des moniteurs des diverses automobiles des marques Renault, Dacia et Alpine.
Une typo symbolique
Vous la lisez au quotidien : sur les consignes officielles du Gouvernement, sur les sites web des ministères, etc. Il s’agit de la Marianne©, la typographie officielle de l’État français depuis cette année 2020.
C’est Mathieu Réguer qui a répondu à ce défi de taille, à savoir dessiner une police de caractère qui s’adresse à des millions de concitoyens. Pour cela, le typographe s’est d’abord inspiré de l’Histoire de France, et notamment des capitales romaines que l’on peut toujours admirer sur les frontons de certains monuments antiques. Pour les caractères en bas de casse, la Marianne est dans la lignée de la Garamond, autre typographie emblématique du pays.
L’objectif de ce travail : rendre l’état plus lisible. On retrouve effectivement dans la Marianne une recherche de clarté : un trait simple, qui repose sur une base géométrique, et donne un aspect statutaire qui sied bien à une typographie institutionnelle. Une nouvelle typographie donc, mais aussi une identité visuelle revue au global pour rendre l’État plus compréhensible.
Parce que la typographie est une science que nous cultivons chez Luciole, parce que nous travaillons sur l’image et la perception, parce que nous sommes experts en identité visuelle, nous pouvons vous accompagner sur toute réflexion de marque (typo)graphique.
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Sources :
SAFFRON, Antoine Peltier, Goldman Sachs, Black Foundry, Gouvernement, 4uatre