Et si la créativité était un baromètre de notre santé mentale ? C’est l’hypothèse explorée par HUMAN INSIDE, l’exposition caritative imaginée par l’Association Design Conseil (ADC) pour la Grande Cause Nationale 2025.
Du 19 au 26 novembre à la Galerie ArtVerse, cinquante œuvres sont exposées et tentent de répondre à une question simple mais abyssale : qu’est-ce qui nous relie profondément en tant qu’humains ?
Le design, cet art de mettre les émotions au clair
Parce qu’il fallait choisir un angle pour cette Image du Lundi, nous avons opté pour celui qui anime les designers au quotidien : rendre visible l’invisible. Ici, l’invisible s’appelle « santé mentale ».
Et ce que l’exposition prouve admirablement, c’est que la créativité n’est pas qu’affaire de formes : c’est un formidable outil d’équilibre, de projection et de résilience.
Un langage universel, parfois aussi précis qu’un diagnostic.
Une cause qui mobilise et qui émeut
Le vernissage a débuté avec une table ronde, et dans la salle, l’émotion était palpable — à commencer par celle de Géraldine de l’Agence 17 mars, pilote de ce projet novateur, dont le discours a rappelé combien l’engagement de l’ADC dépasse les mots.
Sous l’impulsion de Pierre Nabhan, président de l’association, la profession tout entière s’est sentie concernée. Aux côtés d’Antoinette Lemens, il rappelle :
« Mettre à profit nos savoir-faire pour la Grande cause nationale de la santé mentale
est en adéquation avec ce que nous sommes et les valeurs que nous défendons. »
50 oeuvres, 32 talents, une énergie
On pourrait dresser la liste : installations, photographies argentiques, créations numériques, typographies animées… Mais le plus frappant, c’est la diversité des regards. De Viola Rama
à Agnès Propeck, d’Ines Alpha à Jacques Perconte, chaque artiste apporte un fragment de notre humanité commune.
Les agences membres de l’ADC — Landor, Sixième Son, Pixelis, 17mars, et une certaine agence LUCIOLE — ont également contribué à la construction de ce beau projet. Et toujours
dans cette volonté de soutien à la cause autant qu’à son format, hier soir au vernissage, sept Lucioles étaient présentes pour applaudir ce foisonnement créatif et humain.
L’art comme médiation, la scénographie comme langage
Sous la houlette d’Elisabeth Karolyi, la curation construit un parcours sensible. Pas de surplomb, pas de leçon de morale : juste une invitation à “regarder vers l’intérieur”, sans perdre de vue que cet intérieur est mouvant, complexe, multiple. Un travail qui fait dialoguer les œuvres entre elles et qui, au passage, rappelle que le design est aussi un outil social.
Parce que la qualité d’une exposition se joue aussi en coulisses
Derrière le vernissage se cachent des engagements discrets mais essentiels. Nous souhaitons adresser une mention spéciale aux Ateliers Réunis : leur dirigeant Christophe Lepennec a immédiatement répondu présent — et a généreusement accepté d’imprimer l’ensemble des supports, dont un catalogue de 80 pages, avec le soin qu’on leur connaît.
Un soutien qui permet à l’exposition d’exister dans toute sa matérialité : textures, papiers, couleurs — tout ce qui fait le charme d’une exposition réussie.
Et bien sûr, une pensée pour l’ensemble des autres agences contributrices, qui montrent que la profession sait se mobiliser quand l’enjeu dépasse son périmètre habituel.
Quand la création devient un acte d’utilité publique
L’ADC le rappelle depuis sa fondation en 1983 : le design de marque n’est pas seulement un levier économique, c’est un levier de progrès humain. HUMAN INSIDE illustre parfaitement cette conviction : mettre nos métiers, nos savoir-faire et notre sensibilité au service d’une cause qui nous concerne tous.
Et si l’on devait résumer ce que nous avons ressenti lors de ce vernissage particulièrement couru : oui, l’art peut soigner — au moins un peu. Il peut réparer, questionner, rassembler. Et c’est déjà beaucoup.
Créer du lien avec du sens
L’exposition court encore jusqu’au 26 novembre : que vous soyez curieux, sensible, engagé ou simplement en quête d’inspiration, la Galerie ArtVerse vous attend.
Et souvenons-nous : 50 % du produit net des ventes sera reversé au Collectif Santé Mentale, parce qu’une grande cause mérite de grandes mobilisations.
Envie d’explorer ce que la créativité peut changer ?