In design we trust

3 novembre 2025

EVENT

IN DESIGN (ALWAYS) WE TRUST

Chaque année, le monde du design de marque se donne rendez-vous pour un moment à part. 
Pas une conférence, pas un concours, pas non plus un simple afterwork entre créatifs. Mais 

plus volontiers une respiration collective, à la fois exigeante, curieuse et profondément humaine. 
Cet événement, c’est In Design We Trust, organisé par l’ADC – Association Design Conseil, 

et dont la 9ᵉ édition s’est tenue le 15 octobre dernier.


Près de 400 professionnels du design, de la stratégie, de la communication et de la création s’y sont retrouvés pour explorer un thème aussi vaste que vertigineux : 
“Qu’est-ce qu’un être humain ?” 
Rien que ça.

Quand le design se met à hauteur d’humain

Depuis neuf éditions, In Design We Trust a su s’imposer comme un moment unique dans le paysage du design français. Ici, pas de slides de 45 minutes ni de pitchs calibrés au millimètre.
À la place, une scène, des duos, 5 minutes chacun, et une seule mission : dire quelque chose 
de vrai.

Vrai sur nos métiers, nos émotions, nos limites, nos machines, nos corps, nos rires, nos orteils 
(oui, même eux ont eu leur moment de gloire). Parce que le design, avant d’être une discipline
graphique, est un langage. Et ce langage, à In Design We Trust, parle avant tout de ce qui fait de nous des humains : la curiosité, l’imperfection, la vulnérabilité… et la créativité, bien sûr.

Cette année encore, les interventions ont oscillé entre le poétique et le provocant. Certaines faisaient réfléchir, d’autres faisaient rire… Et toutes ont touché juste. Et c’est peut-être là la clé du succès de cet événement : sa capacité à rassembler une communauté entière autour de l’émotion, là où trop souvent, on essaie plutôt d’en créer chez les autres.

Exposer pour rassembler

À force de slides léchés et de “case studies” parfaits, on en oublierait presque que le design est avant tout une affaire de rencontres. In Design We Trust, c’est un peu le contraire d’une remise de prix : on y vient pour écouter, pas pour briller. Pour partager des idées, des doutes, des convictions, des ratés — tout ce qui fait le sel (et la sueur) du quotidien des créatifs.

Et il y a quelque chose d’étonnamment chaleureux dans cette soirée. Des rires qui éclatent au fond de la salle, des regards complices entre agences concurrents, des “ah mais oui !” murmurés entre deux punchlines inspirantes… C’est le design qui respire.

Celui qui sort des écrans pour redevenir une conversation humaine, vivante, pleine d’énergie. 
Et si In Design We Trust fonctionne si bien, c’est peut-être parce qu’il ne se contente pas d’être “inspirant”. 

Il nous rappelle que nous faisons un métier de sens, de liens, de récits. Et qu’à l’heure où les IA redessinent les frontières de la création, revenir à l’humain n’est pas un luxe : c’est une nécessité.

L’ode à l’échec

Et c’est justement là qu’entre en scène Luciole. Ou plutôt, Maëlle et Elyse, venues défendre un sujet aussi audacieux qu’inattendu : l’échec. Oui, l’échec. Ce mot qu’on évite soigneusement dans les présentations clients, qu’on maquille derrière un “process itératif” ou un “test and learn”.

Elles, elles en ont fait une ode. En cinq minutes, chrono en main, elles ont parlé à la salle avec humour, sincérité et un zeste d’autodérision bien placé. Car si l’on devait définir l’humain, ont-elles dit, ce ne serait ni l’intelligence, ni la gentillesse… mais la capacité à échouer. 

À rater, puis à recommencer. À trébucher, puis à se relever. Et dans une discipline qui célèbre très (trop) souvent la perfection, cette vision résonne comme une bouffée d’air frais.

L’Association Design Conseil : défendre un design qui pense et qui relie

Derrière In Design We Trust, il y a une structure essentielle, souvent discrète mais fondatrice : lAssociation Design Conseil (ADC). Depuis plus de trente ans, l’ADC fédère les principales agences de design de marque françaises, avec une ambition claire : valoriser le design comme levier stratégique, culturel et économique.

Sous la présidence de Pierre Nabhan, l’association s’attache aujourd’hui à replacer le progrès humain au cœur de la transformation des marques. Parce que le design ne sert pas seulement 
à rendre les choses jolies — il sert à leur donner du sens.

L’ADC agit donc à la fois comme un porte-voix collectif, un laboratoire d’idées et un lieu de transmission, reliant écoles, jeunes talents, studios indépendants et grandes agences autour 
d’une conviction commune : le design est un acte d’engagement envers la société.

Respirer, créer, recommencer

Ce qu’on retient d’In Design We Trust, ce n’est pas une somme de présentations, mais une énergie collective. Une sorte de souffle créatif partagé, où chaque idée devient un prétexte à réfléchir ensemble à ce que veut dire “créer aujourd’hui”.

Et si l’on devait en faire une morale (parce qu’il en faut toujours une), ce serait celle-ci : 
Le design ne se pense pas seul, voilà sans doute pourquoi il se vit à plusieurs.
Avec des voix différentes, des ratés assumés, des rires partagés et des émotions qui débordent.

L’humain, cet art du presque

Chez Luciole, on aime les concepts clairs, les idées fortes, mais surtout les gens vrais. Parce que le design, c’est ça : une série de tentatives imparfaites pour dire quelque chose d’universel. Alors oui, on continuera de rater, d’essayer, de recommencer.

Merci à l’ADC pour cette expérience hors-norme que nous avons la joie de revivre chaque année. Merci à celles et ceux qui étaient là, sur scène, dans la salle, ou derrière leurs verres de vin, à sourire, hocher la tête, applaudir.

Et merci à tous ceux qui croient encore qu’un bon design, c’est avant tout une belle conversation.

Dans la même famille

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