Impressions Italiennes - Luciole

19 novembre 2018

édition d'art

Impressions italiennes

Quand le DC et le directeur de production de l’agence franchissent les Alpes, c’est pour suivre de près l’impression d’un très beau livre pour un illustre client.

Pourquoi l’Italie ?

Nos imprimeurs français sont talentueux — là n’est pas le sujet —et nous leur sommes fidèles depuis la naissance de l’agence. Mais lorsqu’il s’agit de réaliser un livre dans les règles de l’art et de répondre à tous les critères qu’impose la commande publique, nos amis italiens nous rappellent qu’ils sont depuis toujours de grands maitres de l’industrie graphique et de l’édition d’art en particulier.

Ce ne sont pas les grands éditeurs français qui nous diront le contraire, car ils connaissent pour la majorité d’entre eux le chemin transalpin depuis des décennies, qu’ils empruntent régulièrement pour imprimer leurs plus beaux ouvrages.

Notre partenaire italien fait partie de ces imprimeries familiales qui depuis plus d’un demi siècle, cultive tous les savoir-faire d’un métier avec rigueur et un « parc machines » impressionnant, dans des locaux hauts de plafond et des bureaux très bien agencés dans lesquels le béton, comme la lumière, règnent en maitres. Car il faut de solides dalles pour supporter le poids des presses qui pèsent pour certaines plusieurs dizaines de tonnes !

Impressions Italiennes - Luciole

Mais encore ?

Choisir l’Italie, c’est aussi succomber à la belle musique de cette langue latine si chantante et capter les mots qu’on tentera de traduire, quand peu — si peu ! — d’Italiens parlent le français ou l’anglais ! Les échanges n’en sont que plus précieux.

Et parce que, avouons-le, le cappuccino est bien meilleur de l’autre côté des Alpes que sur nos terrasses parisiennes, avec cette mousse fine et son dessin exécuté d’une main experte restent en surface, pour préserver le goût de l’expresso situé en dessous 😉 Par décence, nous n’évoquerons ici ni les vins, superbes en blanc comme en rouge, ni les pâtes à la cuisson parfaitement maitrisée, et encore moins cette grappa qu’on vous sert avant que vous ne l’ayez commandée…

Impressions Italiennes - Luciole

Être sur machine ou ne pas être…

Telle est la question que toute bonne agence qui aime le travail bien fait devrait se poser ! Le calage de chaque feuille (qui deviendra un « cahier » de 16, 32 ou 48 pages) exige que le « conducteur offset » vérifie le bon encrage et le parfait repérage des 4 couleurs sur l’ensemble de la surface de la gigantesque feuille (160 x 120 cm) et généralement, il le fait bien, sous l’œil exercé d’un chef d’atelier rompu au métier.

Mais la présence chez l’imprimeur du client augmente singulièrement la « pression » et le résultat n’en sera que meilleur, pour qui sait avoir l’œil sur ce qu’il convient de vérifier ! C’est à l’agence le job d’Arnaud, qui outre la préparation minutieuse des fichiers « imprimeur », dispose d’un œil expert pour déceler un petit texte « qui ne repère pas » ou une couleur pas assez appuyée.

Impressions Italiennes - Luciole

Partir à l’aventure

Mais imprimer en Italie n’offre pas la même souplesse que de travailler avec un partenaire parisien ! Car rejoindre le cœur des Abruzzes depuis Paris, c’est comme proposer à un Romain (l’habitant de Rome, pas le personnage d’Astérix 😉 de se rendre à Perpignan, à Dax ou à Saint-Malo !

Les voyages forment la jeunesse et à défaut de disposer d’un jet privé à l’agence (on y travaille !), nous nous sommes offerts un petit périple, ne reculant devant aucun sacrifice, quand le diner à Milan se transforme en mauvais sandwich avalé debout dans la fil d’embarquement de notre vol intérieur !

Paris > Orly > Milan > Pescara > Ascoli Piceno > Imprimerie
et retour !

Il faut aimer son travail et adorer ses clients pour affronter pareil périple ! De là à avouer qu’on y prendrait du plaisir…

Résultat ?

Il faudra encore patienter quelques semaines, avec plusieurs échanges par « porteurs » pour valider les derniers détails avant l’assemblage final des 5 000 exemplaires et son lot d’étapes de fabrication : pliage et couture des cahiers, couleur à chaud sur la couverture, rembordage de la couverture, pose d’un signet tissé et d’un coupe fil, impression d’une couleur sur la tranche, assemblage final et mise sous carton.

Un beau livre d’édition que nous serons heureux de vous présenter sur ce blog lors de sa sortie prévue avant Noël !

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