Connaissez-vous la risographie ?
Reconnue comme l’une des tendances graphiques émergentes, la risographie est une technique d’impression dont le rendu tend à se rapprocher de la sérigraphie. Un procédé qui fait appel à une superposition de couches et qui permet de jouer avec les textures et les imperfections d’impression.
Toujours à la recherche de techniques d’impression nouvelles et distinctives, de plus en plus de studios de graphisme, de designers ou d’artistes relevant de l’avant-garde redécouvrent aujourd’hui cette technologie, pourtant ancienne, puisqu’elle fut créée en 1946 au Japon par un certain Noboru Hayama qui voulait faire face au prix trop élevé de l’impression. Il mit ainsi au point le premier « duplicopieur », aussi appelé risographe (« riso » signifiant en japonais « idéal ») à partir de la technique du pochoir.
Technique d’impression rapide et peu coûteuse, utilisant le procédé d’impression jet d’encre à froid, le rendu de l’impression est très reconnaissable par sa trame plus ou moins fine et les potentielles imperfections qui les accompagnent.
Une technique où l’expérimentation est reine !
Pas de mélange comme en quadrichromie ou en jet d’encre : chaque couleur est appliquée l’une après l’autre. Le risographe ne disposant que d’une vingtaine de couleurs, il convient pour obtenir la teinte désirée, de jouer avec les surimpressions de couleurs et leurs niveaux d’intensité, dont les imperfections si typiques font de chaque tirage un exemplaire unique.
Ne fonctionnant que sur du papier non couché (sans traitement ou pelliculage), le choix du papier s’intègre à part entière à l’esthétique de l’oeuvre ou de l’ouvrage et participe à sa personnalité.
Finalement, la risographie est à l’impression ce que le Fixie est au cyclisme : plus c’est dépouillé, plus c’est branché !
À découvrir :
_ Risomania aux éditions Pyramyd, sorti en octobre 2016
_ « Dossier spécial Risographie » de la revue Étapes: n° 233.