Vous êtes à la plage, en montagne ou au bureau ?
Dans un TGV ou un TER en pleine campagne ?
Vous voyagez light et espérez revenir black ?
Cette leçon typographique aussi délicieuse qu’un savant cocktail est estivale !
Vous reprendrez bien un Quiz pour valider tout ça ?
Famille de caractère
C’est Francis Thibaudeau qui, le premier en 1921, eut l’idée de regrouper certains caractères présentant des caractéristiques communes établies selon certains critères formels, principalement liés aux empattements. Il classa ainsi les caractères en quatre familles : Elzévir, Didot, Égyptienne, Antique.
Le romain Elzévir, dit aussi « ancien », a des empattements triangulaires.
Le romain Didot, dit également « moderne », a des empattements rectilignes très fins.
L’Égyptienne, a des empattements de la même force que le corps de la lettre.
L’Antique, enfin, au tracé dépouillé, est dépourvu d’empattements.
Cette répartition fut complétée en 1954 par Maximilien Vox avec une répartition en neuf familles tenant compte de l’architecture générale des lettres et de détails historiques : Manuaires, Humanes, Garaldes, Réales, Didones, Mécanes, Linéales, Incises, Scriptes.
Rassurez-vous, l’interro ne portera pas sur ce niveau de détails !
Cette classification, adoptée par toute la profession du monde des arts et industries graphiques peut s’appliquer à tous les caractères actuellement sur le marché. Par le principe d’addition de définitions, elle permet de décrire tous les caractères.
Parlons de graisse sans complexe !
La graisse est l’épaisseur d’un trait ou d’un caractère. En augmentant la graisse d’un caractère maigre, on obtient un caractère demi-gras, puis gras, et ainsi de suite.
Il existe 3 principales graisses : light, medium, bold.
À celles-ci s’ajoute : ultra-light, regular, semi-bold, extra-black.
Autrefois, on considérait que pour des questions d’impact, les caractères gras étaient utiles en « publicité », car ils étaient visibles de loin et permettaient d’affirmer la « présence » de l’annonceur ou du produit à travers le slogan. De nos jours, si les caractères gras permettent de mettre en évidence du texte, la publicité utilise bien d’autres options typographiques.
On gagne en finesse et en élégance !
Un corps parfait
Le corps typographique définit la hauteur d’un caractère imprimé quelle que soit sa famille et sa fonte. Il s’exprime en points typographiques mais ne désigne pas précisément la taille réelle de l’oeil du caractère. En effet, la hauteur réelle du corps remonte aux débuts de l’imprimerie et comprend la hauteur totale du caractère physique en plomb, du pied jusqu’au haut de la hampe.
Si sérieux un lundi 12 août, c’est fou non ?
Même pas Cap !
On ne parle pas de caractères minuscules ou de majuscules — tout cela est un peu trop populaire et peu respectueux du métier de typographe ! — mais bel et bien de lettres capitales et de lettres en bas de casse.
Et cette précision linguistique a du sens ! Car si vous demandez de « passer le texte en minuscule » vous pourrez avoir des surprises, en mode « notice de médicaments » ! 😉
Et vous serez surpris d’apprendre que l’oeil déchiffre bien plus vite un texte en bas de casse (car le cerveau classe très vite les lettres qui « montent » et celles qui « descendent » pour procéder par éliminations) qu’une texte en lettres capitales, bien trop uniforme. Nous pourrons, pour ceux qui le souhaitent, en reparler très volontiers autour d’un café à l’agence.
Une fois qu’on a dit tout ça, passons aux cas pratiques pour valider vos acquis !
Et qui dit effort intellectuel, dit récompense du même ordre : on vous offre un magnifique Scrabble de voyage, ce qui est tout de même plus chic qu’une bouée Licorne géante ou en forme de Donuts !