Faut-il ou non envoyer des vœux en 2019 ? Avant de mettre le sujet trop rapidement sous le tapis, accordons-y quelques instants de réflexion sous un angle très pragmatique !
Une belle carte de vœux n’a qu’une ambition et qu’un objectif, auxquels répondre n’est pas difficile, avec un peu de talent et d’audace, sans pour autant réunir un groupe de travail pour cela !
Passons-nous également de demander l’avis du premier collaborateur qui passe, et avançons promptement. Car à bien y réfléchir, que nous enseignent vraiment ces réactions spontanées dans un couloir, pas beaucoup plus pertinentes qu’un radio-trottoir dans le JT de Jean-Pierre Pernaut ?
Une ambition : la générosité
Si les Anglo-saxons sont encore (très) attachés à des vœux assez traditionnels, c’est parce qu’ils n’ont pas d’autres intentions que de souhaitez une belle et heureuse année à ceux à qui ils destinent leur missive !
À grand renfort d’étoiles, de lettres tout en rondeur et d’un vocabulaire illustratif jamais très éloigné du sapin, de la couronne, des lutins, des boules et autres motifs festifs, nos voisins britanniques, américains ou de culture « internationale » vont droit aux but, sans chercher à introduire dans leur message de vœux une approche subliminale — ou plus « marketing » — comme nous avons coutume de la faire.
S’il n’est pas inintéressant de s’éloigner un tant soit peu de cette approche graphiquement bien trop classique, ne perdons pas de vue cette belle idée d’un message simple et généreux destiné à dire à ses interlocuteurs au moins une fois l’an : « Je pense à vous » !
Car ce simple geste qu’on pourrait qualifier de « non intéressé », nous le savons et ne sommes pas naïfs, participe d’une manière simple et régulière à entretenir une relation dans la durée, qu’il s’agisse d’une cordiale amitié comme de rapports strictement professionnels.
Un objectif : communiquer !
Quels sont les supports que vous destinez à vos interlocuteurs et dont vous souhaiteriez être certain qu’ils passent bien entre leurs mains ? Et dont — cherry on the cake — vous aimeriez qu’ils n’en retiennent qu’un message, simple et efficace.
Espèce qu’on aurait pu croire en voie de disparition, la carte de vœux imprimée redevient tendance et reste — par sa rareté — précieuse, car elle ne finit pas noyée parmi une pile de cartes plus ou moins réussies comme c’était le cas il y a quelques lointaines années.
Magnifique opportunité de communication, elle tombe à point nommée, plutôt « tout début janvier », lorsque l’esprit est serein, plus ouvert, en mode « bonnes résolutions », après un marathon de décembre qui a trouvé son épilogue au cœur de la trève des confiseurs.
Votre belle carte — et c’est là tout l’enjeu ! — trouvera dans le meilleur des cas une place de choix dans le champ visuel de vos destinataires, les cartes les plus moches ou les plus quelconques ayant une espérance de vie plus probablement éphémère.
Ne parlons pas du mail avec jpeg ou gif : à peine vu, à peine détruit ! Quand il n’est pas carrément ignoré (dans 82 % des cas, hélas, si on en croit les KPIs et autres « taux d’ouverture »).
Le Graal existe. Votre magnifique carte de vœux trône à la vue de tous dans le bureau de votre contact chéri (au sens de « chérir », comme on prend soin de ses clients et autres contacts, comme de ses proches) et y restera quelques semaines voire quelques mois. Combien d’affiches ou de belles cartes d’agences de communication n’ai-je vues sur les murs de bureau de Dir Com ?
Comment atteindre ces mythiques sommets ?
En privilégiant « le beau », la simplicité du message, une belle idée généreuse, une fabrication qui se remarque. Un beau papier ou un carton gris, de l’épaisseur, une impression en sérigraphie ou irisée, un papier ensemencé qui, arrosé d’eau, verra fleurir de jolies fleurs des champs !
Un pliage audacieux, un volume qui se remarque, une courte vidéo avec ce qu’il faut d’émotion : qu’importe le flacon — nous saurons vous conseiller — pourvu qu’on ait l’ivresse !
Si vous ne mettez pas dans votre brief 3 ou 4 pages avec des objectifs en termes de messages et de visuels aussi ambitieux que le serait un rapport d’activité de 80 pages en 3 langues, et que vous faites confiance à la fraîcheur d’une idée qui — loin de s’opposer à votre territoire de marque — vienne apporter une touche joyeuse et inattendue à votre plan de communication, alors, alors oui, vous pourrez rêver et envisager que vos vœux 2019 feront plus de bruit que la pauvre image gif ou jpeg diffusée dans un mail entre Noël et le Jour de l’An !
Parole d’expert.