Ricard - Luciole

20 août 2018

RICARD

Un trésor national qui se partage

« Alors, ce logo ricard, on vous le sert avec ou sans empattement ? » que vous le preniez avec ou sans glaçon, le « ricard » sur la bouteille n’est plus même depuis plusieurs mois. Une histoire de fada !

La maison marseillaise n’est pas contre une petite révolution de temps en temps, mais pas plus d’une par siècle !

Si en 2012, sa campagne de publicité reposait sur la recette de son célèbre pastis qui « pas changé depuis 80 ans », 2018 est une année de grands bouleversements, avec l’arrivée dans les rayons des supermarchés d’un second pastis du groupe du même nom : « Plantes Fraîches », plus sain, plus frais, composé de 14 plantes aromatiques. De quoi nourrir les débats sur les terrasses du Vieux-Port et sous les platanes des petites places provençales !

Et donc, d’un nouveau logo.
« Ricard fait renaître un logo intemporel, touchant les souvenirs de tous les Français ».
« Moderne dans son dessin, puissant dans son style. »

Fini le soleil rayonnant, place au « signe solaire » qui rayonne vers l’est (Marseille n’est elle pas cette ville phare du sud-est de la France ?). Mais plus important encore, la typographie ! Car depuis 1932 subsiste un vrai sujet chez Ricard qui fait débat et dont le nouveau logo a vocation à remettre de l’ordre dans tout ça ! Mais de quel drame s’agit-il ?

Effet de silos bien connu dans les grandes entreprises encore aujourd’hui, à une époque lointaine et bien avant nos concepts de « plate-forme de marque », quand on livrait le pastis dans des caisses en bois sérigraphiées avec des camions Berliet ou Saviem, voire avec un « cube » Citroën, un paradoxe historique subsistait chez Ricard depuis 86 ans : dès 1932, le logo sur la bouteille était composé des lettres dites « à empattement » tandis qu’un second logo avec des lettres « sans empattement » ornait les objets et autres matériels « de réclame ».

Imaginez-vous le drame, sur les placettes des villages, sur le Tour de France cycliste à l’époque de Poulidor puis de Bernard Hinault… Mais où est donc la cohérence de marque dans tout ça, heing ? Et ces pauvres clients, à ce point perdus depuis des décennies qu’ils recommandaient « juste un petit dernier », pour tenter de bien comprendre ce « french branding paradoxe » !

C’est aujourd’hui réparé. Depuis fin 2017 Ricard impose une marque plus cohérente, et commune aux différents supports, avec, anisette sur l’apéro et non cerise sur le gâteau, la création d’une valise de fontes typographiques spécialement dessinées pour la marque. On aime la version ombrée, comme la version « Vintage » puisée dans l’univers historique de Ricard.

Bref, si vous avez lu cette newsletter jusqu’ici — et on ne peut que vous en féliciter ! — nous ne pouvons que vous recommander de visionner le petit film qui raconte tout cela de manière bien plus compréhensible et ludique que ces lignes-ci.

 

Un Ricard et ça repart !
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

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