C’est une histoire « provinciale » comme on les aime, avec des petites places fleuries, des géraniums accrochés aux fenêtres des maisons et des parcs séculaires où il n’est pas rare de croiser un couple de mariés posant devant le plus beau massif.
On connaît tous cette enseigne jaune intemporelle à l’entrée de nos 4 845 villes et villages (sur un total de 36 000 communes), avec sa ou ses fleur(s) rouge(s) qui récompense(nt) depuis bientôt 60 ans l’engagement de la municipalité et de ses administrés en faveur de lieux de vie où il fait bon vivre, qu’il s’agisse de fleurs (historiquement), mais aussi d’une démarche plus large autour de l’accueil, du développement durable et de la qualité de vie.
Cet emblématique panneau changera bientôt, par petites touches – qu’on appelle « lifting » mais sans la dimension péjorative de l’éternelle jeunesse d’un visage tiré à un point qu’il en devient ridicule 😉 –, ou de manière plus radicale mais c’est assez peu probable, car l’identité des Villes et Villages fleuris est (re)connue par déjà 95 % des Français interrogés !
C’est dire comme ce « concours », qui n’en est plus un à en juger par le cahier des charges très précis et qui n’est plus destiné à mettre les communes concernées en compétition mais à les accompagner dans la valorisation de leur territoire, est connu. Né dans les années 20 avec un premier concours des « gares fleuries » quand le rail venait lacérer nos campagnes et nos villages, les Villes et Villages fleuris est devenu une institution en 1959 sous la forme d’une association animée par des élus engagés, sous la tutelle de ministère de Tourisme.
On pense intuitivement à Honfleur ou à tous ces charmants villages et autres « petites villes de province » que nous traversions enfants, le nez collé à la fenêtre de la voiture familiale. Derrière cette image d’Epinal pavoisent aujourd’hui des villes qu’on ne soupçonnait pas, si on prend la liste des dernières communes « 4 fleurs », de Calais à Lyon, en passant par Douai et Vaux-Villaine.
Un label stratégique pour les communes et leur maire, qui participent ainsi à (re)créer de l’adhésion et un sentiment de fierté chez leurs administrés. Pour bien comprendre cet enjeux, citons à titre d’exemple Vélizy-Villacoublay et Aulnay-sous-Bois, deux villes parmi les 20 communes dotées de « 4 fleurs » en Île-de-France et qui chaque année consacre un budget significatif à l’embellissement de leur ville selon des critères très précis, quand plus spontanément on aurait cité Versailles ou Le Vésinet (4 fleurs également).
Toujours proche de l’identité de marque et de la communication territoriale, Luciole fait partie des 3 agences short-listées et qui planchent déjà sur ce magnifique brief dans lequel on retrouve les meilleurs ingrédients : patrimoine de marque, couleurs et panneaux très installés, choix typographiques, rayonnement national, cible ultra-large et sentiment de « toucher à une France qu’on aime », celle de nos villes et villages fleuris avec leurs boucheries, boulangeries et autre maisons de la presse immortalisées par Raymond Depardon.
L’enjeu n’en est pas moins complexe, car on n’est pas forcément là pour renverser la table et si on le fait, il faudra convaincre et en assumer les conséquences lorsque ces nouveaux panneaux remplaceront peu à peu les anciens dont la charte graphique remonte à près de 40 ans ! Ne touche pas à la notoriété d’une identité qui veut.
Un défi auquel nous allons nous atteler avec bonheur, face à de deux agences talentueuses dans le cadre d’une compétition loyale et transparente, et qui comme nous, nourriront leur reco de fleurs et autres éléments de nos villes et villages.
Résultat d’ici l’été.